Robin le setter
Petites nouvelles de la troupe et particulièrement de Moooossieur Robin, setter irlandais de son état et reconnu avec certitude comme amateur de boisons fortes et fromages bleus (roquefort, bleu d'Auvergne...)
Notre ancien toxicomane alcoolique évolue de mieux en mieux.
Il ne garde plus sa gamelle, il aime le Monde entier ce qui nous fait trimbaler dans la rue une grande machine rousse à léchouilles baveuses.
A la table des négociations il arriverait , je pense , à réconcilier les deux Corées.
Il nous assiste en tout, pour tout, sauf dans la corvée de nourrissage de l’âne Bart: prérogative exclusive de Tchak, notre border paranoïaque.
Robin est si agréable à vivre maintenant qu'on se demande encore comment a t'on pu vivre sans un setter irlandais.
C'est exactement la version grand format de Boule et Bill et son coquin de cocker.
Il n'a pas fini de nous faire rire .
Pas plus tard que cette semaine, ou conquis par sa douceur, sa modération, on lui a permis de s joindre à nous (zhom et moi) pour mon entrainement "je cours pour la forme".
Robin a trotter tout le parcours, avec élégance, la tète très droite, l'air appliqué, et nous a renvoyer une version canine de chapeau melon et botte de cuirs,
on le voyait nettement avec son petit melon et sa canne , bien plus anglais qu'irlandais sur ce coup là.
IL avait l'air de sortir avec condescendance ses deux paysans d'humains.
Il reste un petit point noir:
le soir:
chaque soir notre bon Robin est devant un dilemne affreux: prendre le fauteuil de gauche ou de droite?
il se plante donc devant zhom, le bisoutant, geignant, le faisant lever, essayant le fauteuil de gauche puis le faisant lever à nouveau, essayant le fauteuil de droite.
Dans la triste position du dormeur barbu qui ne sait si la barbe restera au dessus ou en dessous des draps.
C'est le seul cas de figure ou il peut être agaçant et ou on lui autorise un caprice, connaissant ses goûts délicats en matière de couchage.
Quant à la gamelle, il réfléchit longuement à l'endroit ou il faudra la poser afin de pouvoir déguster en toute quiétude, loin du regard envieux de ses copains .
Mème le chat le perturbe , il faut sortir le chat quand Robin mange sinon, il recule, effrayé et agressé moralement par Méphisto(vieille chatte de 15 ans totalement inofensive et première étonnée de terroriser un si grand dadais)