Aussi,V sera tenu en longe,histoire de travailler sa frustration(

A 5h40,il fait encore nuit,mais le jour n'est pas loin...La balade commence...P s'éclate car il n'y a pas une âme en vue,elle court,s'arrête, flaire,prend de l'avance,nous rejoint en courant,mène une petite vie de chien tranquille bien dans sa tête...Va x,lui ronge son frein,ne comprend pas pourquoi je ne le lâche pas alors que ça doit sentir le lièvre à pleine truffe,tire ,s'énerve de ne pouvoir avancer vite...Je culpabilise un peu,mais je me dis qu'il est quand même mieux pour lui de faire une balade tranquille ici que sur les trottoirs...
Qu'à cela ne tienne,au bout d'une demi-heure,on amorce le demi tour...V s'est "résigné" et commence à profiter de sa balade sans plus chercher à foncer droit devant lui et commence à s'occuper du bord du chemin...Mais il regarde p avec envie quand elle pique un sprint sur 50 mètres dans les champs labourés...
Justement ,elle est à 20 mètres en avant hors du chemin quand elle se met à aboyer en regardant dans notre direction;je jette un coup d'oeil derrière moi,deux joggers matinaux arrivent sur le chemin;nouveau regard vers P qui commence sa charge depuis le champ,à dix mètres du chemin:je crie:"P,non!" en désespoir de cause...Elle se fige à 10 mètres de moi,toujours dans son champ,en me regardant d'un air atterré!J'avance vers elle,en improvisant:"P,tu attends?C'est bien tu attends!"...Elle ne bouge plus,le regard fixé sur moi,je la rejoints,en continuant de l'encourager:"c'est bien tu attends"...Je la caresse lentement,tout en fixant dicrètement le mousqueton de la laisse à enrouleur que j'ai fixée à ma taille,en continuant:"c'est bien tu attends"...
Les joggers arrivent à la hauteur de V qui est resté sur le chemin à nous regarder.je l'appelle:"V,tu viens me voir?" car je vois sa queue qui commence à faire de grands moulinets de bienvenue à l'approche des joggers.Il me rejoint sans problème.P reste tendue à côté de moi sans bouger tandis que je la caresse,en gémissant un peu.J'attends que mes deux bonshommes s'éloignent pour regagner lentement le chemin...quand ils ont tourné à un angle et sont hors de vue,je libère P,et m'engage sur le chemin à leur suite en espérant qu'elle ne va pas foncer à leur poursuite...
Elle avance rapidement,mais sans charger,et nous attend trente mètres plus loin,au niveau de l'angle droit ou ils ont disparu...Je na sais si elle les voit,en tout cas,elle ne cherche pas à les rejoindre...Ils on tourné à droite,je l'appelle:"viens par là",nous ,nous allons à gauche pour rejoindre la voiture...
Maintenant,P est inquiète,elle regarde sans arrêt autour d'elle,en alerte...Si je dis un mot,elle regarde tout de suite autour d'elle pour voir si quelqu'un arrive,alors je ne dis plus rien,pas même à V qui se comporte en chien très bien élevé sur cette fin de balade...
J'aperçois un marcheur matinal sue le chemin que je viens de quitter,il marche bien plus vite que moi et va nous rejoindre avant que j'atteigne la voiture:P ne l'a pas encore vu,je la rappelle:elle vient sans hésiter,mais toujours très tendue,je la rattache à ma taille,et on avance lentement le long du chemin...Elle remarque enfin le monsieur à 50 mètres derrière nous,mais seul quelques gémissements lui échappent,elle s'arrête pour le regarder mais me rejoint sans chercher à charger...Je trouve un minuscule endroit pour me mettre sur le côté:"V viens par là!"comme si on changeait de direction,puis:" tu attends?",en caressant P,tout en tournant le dos au monsieur,qui me salue,et à qui je rends son bonjour...
On reprend la route avec juste une P qui "couine" doucement avec le monsieur devant elle...
Balade plutôt positive,avec un travail intéressant pour les deux chiens...P ,même dans sa première charge,n'a pas manifesté l'excitation qu'elle met souvent dans ses aboiements dans ces occasions...Je crois que je vais retenter l'expérience demain matin,pour voir s'il y a une confirmation des ses micro progrès,de toute façon,la promenade était bien plus stimulante pour nous trois que notre traintrain quotidien en ville...