Le mors

[chance]

Voici une vidéo qui ilustre notre difficulté à écouter ce qu'ils nous disent

http://www.youtube.com/watch?v=Bli5hGYa ... r_embedded

[Ortie]

Voici une vidéo qui ilustre notre difficulté à écouter ce qu'ils nous disent

http://www.youtube.com/watch?v=Bli5hGYa ... r_embedded

Je ne connais pas du tout le monde du cheval, mais en tout cas, une fois de plus un exemple édifiant de "l'intelligence" humaine ....

[juliette]

[chance]

Nous éprouvons les mèmes difficultés d'écoute quand nous mettons des colliers agressifs, des harnais type gentle leader, qui brulent insidieusement sous les aiselles...
C'est un exemple de notre difficulté à observer ce que dit l'animal qui ne fait rien à la légère

[estelle]

et bien pour parler de mon cas ... depuis 2 ans , je monte au licol et bastien aussi .... certe je suis moins confortable ........ mais au moins je les respecte et c'est l'obligation que je me donne au quotidien pour tout .... plus de moyen de forcer mes animaux ou mes proches !!! du coup je fais travailler mon petit cerveau c'est beaucoup mieux !
Merci chance .....

[chance]

Je ne mets pas de mord non plus à mes nanous

[éclipse]

Estelle : comment ça moins confortable???

Je suis bien d'accord à propos du mors, on en fait une mauvaise utilisation, si "on" prenait plus de temps à apprendre du cheval et plus de temps pour travailler la relation avec le cheval et la communication... C'est bien le même problème partout en ce qui concerne les animaux domestiques (chien, chat, équidés, vaches, moutons...) on zappe des étapes il n'y a que le résultat qui compte. Le plus souvent en espérant obtenir un résultat rapide, le recours à la contrainte est malheureusement celui qui vient à l'idée en premier. Certain animaux supportent sans broncher et s'adaptent, j'admire leur patience et leur résilience! Mais d'autres se rebellent, ne le supportent pas, on en vient alors au cliché du cheval "vicieux", "rétif", "sur l'oeil". Certains, face à un cheval "à problème" ne se remettent pas en question et entrent dans un rapport de force avec le cheval. C'est la même histoire dans le monde du cheval et dans le monde canin, plein de méthodes, dont certaines pas très heureuses.

Pour rester dans le même sujet à propos du mors, il y a aussi le fait (complètement absurde, oups pardon je m'emporte) de "bloquer" la tête du cheval . L'encolure sert de balancier et permet au cheval de gérer les déséquilibres, accompagne et aide au mouvement. C'est bien ce qui a été compris et intégré puisque c'est en dirigeant l'encolure qu'on "conduit" un cheval. Mais alors que se passe-t-il si on entrave le mouvement naturel de l'encolure? Ex : tête ramenée contre l'encolure (cheval encapuchonné) et demander un galop/trot => on "tire" sur la tête pour la maintenir "fixée" près du poitrail et on demande une accélération = incohérence non? on appuie sur l'accélérateur en même temps que sur le frein (mais ça il y aura toujours un expert pour trouver une justification). Le plus gros problème dans cet exemple c'est que comme on bloque le balancier, le cheval ne peut plus gérer toutes les irrégularités d'allures, de terrain, c'est alors les cervicales qui se prennent des chocs et le dos qui fait tampon => douleur => cheval avec à terme des lésions cervicales et dorsales. Il y a encore bien d'autres exemples de ce genre.

Celle qui était la première à se faire engueuler dans les sentiers escarpés et pentus, "raccourcit tes rênes, reste au contact", et qui n'en faisait rien parce qu'elle avait remarqué que c'était le meilleur moyen de faire trébucher sa monture...

[Cath]

Il y a belle lurette, hélas, que je ne peux plus monter (tassement de vertèbres, entre autres), et je n'ai jamais été une très bonne cavalière, loin de là. Mais...
• en manège, j'héritais toujours des chevaux "sensibles" de la bouche, parce que j'avais la réputation d'avoir la main douce. J'ai ainsi appris à monter avec les enrênements les plus invraisemblables : simple licol (sans mode d'emploi, évidemment ; pour tourner, on pense à la rêne contraire, mais le frein, on ne le trouve pas toujours du 1er coup...), hackamore (une horreur ! rien dans la bouche, mais respiration coupée), bride complète, et même mors mexicain (le pire). Plus chambon, et autres joyeusetés. J'en ai déduit que le seul truc vraiment sympa pour le cheval, et moins angoissant que le licol, c'est le mors de poulain, tout en caoutchouc.
• comme j'avais une assiette déplorable, le moniteur se marrait en disant que j'étais un "bel exemple d'indépendance des aides" : secouée comme un sac de patates, mais le cheval ne s'en prenait pas plein la tronche pour autant...
• tout ça parce qu'en rando, avec un guide génial, j'avais appris la différence entre mettre un cheval "dans le vide" et lui laisser l'initiative, rênes longues mais en gardant le contact.

Donc :

[Chayna]

Pas de mors pour nos ponettes non plus... mais nous ne les montons pas du tout.
J'estime qu'on a rien à faire sur leur dos... mais c'est un autre débat

Donc nos ponettes sont promenés en longe avec licol à la main. Mais ce n'est que temporaire (les ponettes ne sont pas là depuis longtemps), j'espère pouvoir ensuite les promener avec le "collier" pour cheval (tête et encolure totalement libre) et encore plus tard, les promener en libre. Mais j'avance par micro-progrès, et quand la confiance mutuelle sera là, on pourra aller dans ce sens.

[Miaou]

Lol Cath, je me reconnais un peu dans tes dires !

Sauf que moi, j'avais la main dure Le cheval que j'ai monté plusieurs années (justement un cheval "sur l'oeil", "vicieux" etc...) avait un mors en caoutchouc sans brisure. Et dès que j'avais la main un peu trop dur à son goût, il levait la tête. J'ai composé avec, et lui aussi, on a fait des compromis On se rassurait mutuellement et on a pu faire des grandes choses (à mes yeux) ensemble !

Le club où je montais partait du principe que ce n'est jamais la faute du cheval, mais celle de l'homme. L'humilité était une règle de base. Y étaient bannis toutes les embouchures trop dures et les enrênements.

Il y avait souvent des chevaux réformés des courses qui arrivaient au club. C'était une vraie galère : leur bouche était défoncée, ils ne connaissaient pas le manège et pour les trotteurs, leur apprendre qu'ils peuvent galoper, c'était un exploit ! Il y a bien des fois où je suis descendue de cheval toute rouge, en sueur, mais surtout à me dire : mais comment j'aurai pu m'y prendre ?