Rappel en fin de ballade en libre

[unjourunjack]

Bonjour (et bonne année) à tous.

Nous essayons d'aller une fois par semaine en promenade en libre avec Loulou. Tout se passe jusqu'à présent à merveille (facile, on n'a jamais croisé personne non plus )
il s'amuse comme un foufou. Revient toujours vers nous, et même s'il aime filer être en tête de cortège ... il s'arrête et regarde derrière lui si on ne suit pas assez vite revient si on est hors de sa vue (si on se cache) et reste à distance raisonnable si on stoppe la promenade pcq on papote. Au début il courrait beaucoup, curieux de découvrir. Aujourd'hui on a eu l'agréable surprise de voir qu'il était plus calme et prenait d'avantage le temps de renifler.

Bon, l'ennui c'est quand vient le temps de la fin de la promenade ... Enfin déjà au début, il veut filer sans rien attendre, mais là c'est facile : on attache, on lui demande d'attendre le temps qu'on sorte de la voiture, mettent les chaussures de marches etc... et on le lâche une fois qu'on est prêt et lui calmé.

Par contre à la fin, monsieur ne veut pas revenir. Il ne revient pas au rappel, fais la sourde oreille et file encore plus vite s'il voit la laisse ... Impossible bien sûr de l'attraper

La première fois qu'il a fait ça, on était près de la voiture, donc comme je voulais pas courir après lui, on est entré dans la voiture et on a fait mine de partir sans lui, et il est vite revenu

Aujourd'hui, on était pas près du véhicule, et je voulais le rattacher avant d'arriver à la rue, question de sécurité. Bah impossible, l'a fallu s'armer de patience, appeler, appeler ... il ne venait pas. On a fait semblant de rien, attendu, et puis un bon dix minutes après il est revenu vers moi. Je savais pas quoi faire, voulait pas qu'il associe mon rappel avec rattache (il déteste la laisse ) je l'ai caressé, pris un peu dans mes bras, et puis je lui ai dit "allez on rattache" l'a fallu le tenir par le collier car il voulait ficher le camps

Ensuite, retour à la voiture, monsieur tire car il veut pas marcher en laisse courte. Arrivé à la voiture, j'ouvre les portes pour le faire rentrer dedans, voilà pas qu'il s’aplatit comme une crème les 4 jambes écartée sur la rue comme s'il avait peur de venir en voiture Ca fait plaisir tiens

Ensuite bataille pour le faire entrer dans son sac de transport, où finalement une fois qu'il y est, il se repose sans râler sur le retour. Au retour, bataille pour lui faire prendre "sa douche" (rincer la boue des papattes à l'eau tièdes).

Bon, alors, comment dois-je travailler ça pour qu'il accepte de revenir quand je l'appelle et qu'il accepte d'être rattaché ? C'est vrai que son rappel n'est pas top. Il revient assez bien à la maison ou dans le jardin (mais parfois faut insister), en promenade, si je l'appelle, il revient à proximité mais jamais assez près pour le prendre en général. C'est pas compliqué, je sais jamais le féliciter d'être revenu par une caresse, il est trop petit, ne vient pas assez près, et refile aussitôt qu'il est revenu près de moi.

voilà. Sinon maintenant à la maison, il est retourné dans son sac de transport qu'on a oublié de remettre en place et monsieur y dort pépère ...

[Dolbie]

tu devrais faire de petits rappels durant la balade et un coup tu attaches et un coup tu laisses libre.. et garde ta laisse en main, bien visible car là, il a compri que quand tu reprends ta laisse c'est pour le rattacher et que c'est la fin..

et aussi attache le bien avant d'arriver sur le chemin du retour.

[robert]

ou inversément . ne prend pas ta laisse en main quand tu dois le rattacher. caresse le et ensuite tu prends ta laisse pour l'attacher.

tout dépend ou se trouve ta laisse.

[chance]

Ou fais tu tes balades, en prairies ou dans les bois?

[marco28]

J'ai eu longtemps le même type de difficulté avec une de mes chiennes; rappel très médiocre, distance maintenue par elle, donc pas de caresse possible, pas de félicitation etc.. et puis cela s'est progressivement réglé en m'accroupissant avant de la rappeler.
La chienne en question avait en fait peur de moi, et debout j'étais trop impressionnant, alors qu'accroupi cela allait mieux.
La chienne en question a certainement eu, avant moi, des expériences négatives de rappel.
Avec de la répétition cela a marché; bon rappel actuellement, sans être parfait, et je n'ai plus besoin de m'accroupir.

[Cath]

D'abord et avant tout, la sécurité : donc, il me paraît plus prudent, au moins tant que tu as un peu de mal pour le récupérer, de ne pas attendre d'être à proximité de la route... mieux vaut rattacher un peu plus tôt, mais dans le calme parce que tu n'as pas peur qu'il file au milieu des voitures !

Des rappels "pour rien" en cours de promenade, pourquoi pas ? mais attention (et ce que j'en dis, c'est pour l'avoir copieusement vécu avec Jules) :
- pas trop souvent (2-3 fois maxi), sinon, tu risques de le lasser
- si tu demandes un demi-tour, tu te contentes de le voir revenir à proximité ; mais une fois que tu as lancé un "tu viens me voir ?", il est essentiel d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire, jusqu'au contact (même furtif et du bout des doigts !) ; sinon, ton chien prendra l'habitude de se contenter de passer près de toi... mais assez loin et assez vite pour que tu ne puisses pas l'attraper.

Bien sûr, toujours encourager copieusement quand il répond à ta demande : "c'est bieeeeeeen, demi tour", "c'est bieeeeeeen, viens me voir".
Et même chose (voire encore plus enthousiaste) quand le chien revient spontanément vers toi !

Et puis, ne pas prendre le chien pour plus bête qu'il n'est...
Avec Jules, j'ai remarqué qu'il revenait bien mieux en fin de promenade depuis que je lui demande carrément "tu viens, qu'on rattache ?" au lieu d'essayer de l'avoir par surprise !

[loupiote]

Comme disait Barraband sur le post de Yono quand j'ai eu des soucis un peu similaires : les habitudes sont vite prises chez un chiot.
Et découvrir qu'il peut faire la sourde oreille, détaler lorsqu'on le rappelle, c'est enivrant et ça donne envie de recommencer surtout quand ça marche.
C'est enivrant la liberté mais la liberté, c'est quelque chose de pas facile à gérer.
Pour un chiot, je crois que c'est vraiment difficile. Il a envie sans cesse de repousser les limites. Peut-être parce qu'il a besoin d'en trouver justement.
Peut-être que c'est ce que Haribo exprime ?
Plutôt que de le mettre dans une position qui le pousse à la 'faute', qui le pousse à se tailler car plus tu l'appelles plus il file, qui te met dans une position délicate car c'est une nécessité de le rattacher et donc on n'a parfois pas trop le choix que de rentrer dans son jeu, pour finir par le tenir par le collier sinon il se taille à nouveau avant que tu n'aies le temps de lui mettre la laisse,... plutôt que de risquer des batailles, des confrontations qui nuisent à une relation de confiance, pourquoi ne pas lui remettre la longe pour les balades ?
Peut-être pas l'entièreté de la balade, mais au moins le début le temps qu'il se calme et la dernière moitié, pour ne pas en arriver à attendre son bon vouloir, pour ne pas stresser, pour ne pas finir par appréhender les fins de balade, pour ne pas terminer la balade par une note négative...
Déjà ça éviterait une transition plutôt abrupte pour lui : passer de la liberté à la laisse courte, c'est vrai que ça donne plutôt envie de détaler surtout s'il n'aime pas la laisse.
Enfin, je dis tout ça parce qu'avec Yono, j'ai vraiment eu le sentiment que la longe, lorsqu'il était (et est encore) dans une période un peu "frivole, olé olé, je fais ce que je veux" , que la longe l'apaisait, l'équilibrait, l'aidait à se trouver. La longe, comme une main dans la sienne, qui l'aide à traverser aux passages cloutés. Comme un tuteur qui soutient un roseau qui voudrait s'envoler avec le vent.
Enfin, un chiot n'est pas l'autre mais je ne peux m'empêcher de faire la comparaison.
Même si c'est sûr que point de vue taille, y a pas de comparaison et que pouvoir le caresser pour le féliciter lorqu'il revient quand tu le rappelles ou parce que tu t'es cachée, vu sa taille, ça doit être une fameuse gymnastique, même en étant accroupi.

L'appeler dans l'intention de le rattacher tout en planquant la laisse ou la longe, personnellement, je ne me trouverais pas honnête de procéder comme ça. Je me balade avec la longe autour de mon cou et quand il doit être rattaché, je le préviens, je déroule la longe et je lui dis 'loulou, on s'attache ?'. Le fait d'être attaché n'est pas une sanction, une privation, une contrainte, c'est une main qui à certains moments doit le guider, le rassurer, l'épauler, l'aider à gérer un excès d'envie. Et ce n'est que depuis qu'il est très souvent en longe que lorsqu'il est en libre, il revient à présent jusqu'à moi qd je l'appelle pour le rattacher, il a compris que la longe n'était pas une contrainte.

Mais même avec la longe, Yono faisait la sourde oreille lorsqu'il s'agissait de monter ds la voiture.
Dominique m'avait donné de chouettes conseils, bambouvelours aussi qui conseillait le méga câlin-caresses-bisou lorsqu'il est monté dans la voiture, très efficace !

Par exemple, à la fin de la balade, dès qu'il voit la voiture et qu'il pige donc qu'on va rentrer, il ralentit, regarde à gauche à droite en arrière en l'air, attiré subitement par des odeurs imaginaires très tentantes... je fais celle qui ne s'aperçoit de rien et m'avance de façon très enjouée vers la voiture... finie la balade, chouette, on rentre à la maison ! ça a bien fonctionné... quelques jours. A présent, il s'assied à quelques mètres de la voiture, se transforme en statue, les yeux perdus dans le vague, tel un bouddha en pleine méditation sur l'espèce humaine, complètement fermé aux bruits du monde extérieur, dont je fais partie .

Atesh a eu exactement le même comportement et c'est effectivement très dure de rester j'en arrivais à appréhender les balades ! Surtout quand on a prévu un horaire précis de retour... Ce comportement était plus marqué lors des balades en milieu urbain ce qui fait que j'essayais de tricher en empruntant un autre itinéraire pour le ramener à la voiture mais du coup il faisait la statue à un autre endroit
Aucune de mes ruses n'a marché à 100% mais voilà ce qui donnait les meilleurs résultats :
- je revenais vers lui, le faisais se décaler un peu en m'éloignant de la voiture d'un ou deux mètres supplémentaires et me mettais alors à jouer ou le caliner, en gros, j'essayais de créer un climat de complicité pour le distraire de son refus de la voiture. Après lui avoir consacré quelques minutes,
je lui disais joyeusement " c'était bien, hein, mon toutou, on y va maintenant ?" j'ai remarqué qu'il me suivait plus facilement si, tout en me dirigeant lentement vers la voiture, je restais proche de lui , ça lui donnait l'illusion que le jeu continuait !
- les jours où ça ne marchait pas ou ceux où je n'avais pas envie de faire le , je revenais vers lui d'un pas décidé, ne lui laissais que 2 ou 3 m de longe puis lui tournais le dos en me dirigeant vers la voiture avec pour commentaire " maintenant ça suffit, tu viens avec moi !" ... et j'étais parfois stupéfaite de le voire me suivre sans broncher
C'est un peu comme s'ils " coupaient le cordon " d' avec le maître, testant nos capacités à réagir. Le plus difficile pour nous est de trouver l'équilibre entre tolérance et fermeté je ne veux pas te décourager mais ... pour moi ça a duré plusieurs semaines !

[loupiote]

Voilà que je me relis et que je me trouve bien présomptueuse dans mes avis et conseils alors que je n'ai pas ou si peu d'expérience.
Je voudrais juste préciser que mon blabla n'est qu'un ressenti par rapport à mon propre vécu avec Yono et que ce n'est pas parce que je le ressens ou l'interprète comme ça que je crois voir juste, loin de là, très loin de là même. Ce ne sont que des suppositions avec de grands points d'interrogation derrière.
Mais j'essaie de donner un avis sur ce que je lis, parce que vu qu'on a un chiot presque du même âge, ce post m'intéresse et surtout les autres réponses des bien plus pro car elles m'apprennent à corriger mes propres erreurs.
Donc, désolée si je donne l'impression de 'savoir' alors que je sais bien que je ne sais rien

[Invité]

Moi,Loupiote,je trouve tes remarques très judicieuses et apportant de nouvelles pistes de réflexion très intéressantes.
J'ai moins tendance à faire sans cesse des rapprochement entre chiens "adolescents" et humains "adolescents" à la recherche de limites pour avoir des repères pour se construire,et ai plutôt tendance à rapprocher l'attitude des jeunes chiens à celle que j'observe chez les jeunes animaux sauvages lors de documentaires animaliers.
Mais les attitudes sont souvent similaires,il est vrai,avec les prises de risques grandissantes,et aboutissent à des réflexions allant dans la même direction.
Et je trouve qu'une analyse de "profane" peut se révéler d'une justesse équivalente voire supérieure à celle d'un "professionnel".Un diplôme n'est pas pour moi la preuve intransigeante que l'on détient la Vérité.

[Cath]

Très intéressantes, tes remarques, loupiote. elles me font prendre conscience de quelque chose qui, avec Jules se fait spontanément...
Bon, j'explique : j'habite dans un quartier plutôt calme, à quelques centaines de mètres de la forêt, mais dans une rue assez passante. Donc, quand je vais seule dans la forêt voisine, je ne prends pas la voiture ; et donc, en début comme en fin de promenade, on a 5-10 mn (plusieurs itinéraires possibles) de marche sur les trottoirs avant d'entrer dans ladite forêt.
Moyennant quoi, le départ de promenade se fait en longe, je lâche quand on arrive dans les bois. Là, pas de danger : même si l'excitation de partir en balade n'est pas totalement calmée, ou se relance à l'idée d'être en libre, le chien ne fait évidemment pas demi-tour mais fonce plus avant dans la forêt. Et en fin de promenade, je rattache avant de sortir du bois, avec cette sécurité supplémentaire que la sortie se fait par une voie sans issue, où il y a donc très peu de voitures, et qui roulent doucement. Mais rattacher n'est pas synonyme de fin de balade, puisqu'il reste encore un bon bout de chemin le long de clôtures pleines d'odeurs avant de retrouver la maison.
Et maintenant, de plus en plus souvent, Jules m'attend dans la "zone de rattachement". Mais, même quand il vient spontanément, je ne le prends jamais en traître : je lui dis toujours "on rattache" avant de passer à l'acte.