Attendrissant...Cette semaine, j'avais entrepris le ménage à fond de ma - ou devrais-je dire
notre - chambre... Quand je dis "à fond", c'est vidage-dépoussiérage-remise en place des environ 200 bouquins, 50 bibelots divers et 250 mini-flacons de parfum de la bibli, passage (à la main) de tout ce qui est bois - y compris, donc, le plancher - au raviveur, etc.
Donc, une fois les descentes de lit et les "petits" meubles (chaise, fauteuil, porte-manteaux, table de chevet...) évacués, le pauvre Jules, qui déteste tout changement, a erré pendant 3 jours comme une âme en peine dans la maison : certes, il pouvait toujours accéder au lit, sans parler de son panier dans le couloir, son coussin dans le bureau et son tapis dans le séjour, mais enfin, "on" lui avait chamboulé "sa" chambre, il était malheureux.
Et hier, comble de l'horreur, une fois le plancher traité, j'ai condamné la pièce le temps que ça sèche, soit de 18 à 21h (heureusement, Jules a dîné vers 18h30 et moi vers 20h, ça a fait diversion) avant de passer la brosse à reluire - un engin efficace, mais qui fait un boucan de tous les diables.
Eh bien, malgré ce bruit strident qui lui écorchait les oreilles, le pauvre Jules est stoïquement resté à la porte, surveillant l'avancement des travaux ; après quoi, il m'a fait ses yeux suppliants d'épagneul croisé de merlan frit (un chien de la SPA, l'est pas pure race, évidemment) le temps que je passe un chiffon de laine, que je remette le lit en place et que j'y réinstalle son coussin.
Et là, il a immédiatement sauté sur le lit pour reprendre possession des lieux, s'est couché en boule en soupirant après un tour dans le sens des aiguilles d'une montre et un autre dans le sens trigonométrique, et s'est endormi du sommeil du juste pendant que je remettais meubles, rideaux et descentes de lit en place.
C'est ce qu'on appelle une vie de chien !
