Ce forum est destiné à une approche du chien basée sur l’observation du monde canin, sur l’écoute mutuelle, sur le respect de son monde...mais aussi sur l’investissement du maitre !

Pour l’éducation du chien, ce compagnon de vie, nous cherchons à lui faire comprendre ce que nous attendons de lui, sans leurres, ni jouets, ni friandises, sans moyens coercitifs (collier halti, à pointe, vary...etc) simplement grâce à notre gestuelle, avec nos mots, nos demandes, avec nos caresses, en prenant en compte nos émotions, ainsi que ce que montre le chien...en nous remettant en question aussi et en essayant de repérer nos incohérences !
Sur ce forum, vous ne trouverez pas de conseils pour le “assis-coucher-pas bouger”...vous ne trouverez pas de conseils pour bien travailler à la friandise (ou au clicker)...nous cherchons plutôt à comprendre son comportement pour mieux vivre en harmonie avec lui, dans la vie de tous les jours...pour une relation complice et un plaisir partagé !

Nous cherchons à vous faire prendre conscience de l’impact de votre gestuelle, de vos émotions,… sur votre compagnon.

Notre approche repose aussi sur la sociabilité du chien : interactions des chiens entre eux…

Cheval, ou chien?

Livres, Emissions, ...
Avatar de l’utilisateur
chance
Messages : 6688
Enregistré le : sam. nov. 12, 2011 7:47 pm

Cheval, ou chien?

Messagepar chance » mer. avr. 29, 2015 9:51 pm

Voici une belle réflexion sur le destin des chevaux, je vous la donne à lire car je me dis que l'on pourrait remplacer le mot cheval par chien, chat, furet.....



Trafic de chevaux ? ! ?

Au vu des dernières nouvelles concernant le trafic de chevaux, se scandaliser est légitime. Toutefois, il serait bon d'analyser les diverses raisons qui sont à l'origine de ces horreurs.

Si les maquignons et trafiquants en tous genres ont la matière première « Les chevaux » pour pratiquer leurs délits et s'organiser de façon si importante, ils ne sont pas les seuls acteurs.

A l'origine de tous ces chevaux, il y a d'abord des éleveurs, professionnels, amateurs, occasionnels, qui continuent à faire naître chaque année des produits de toutes qualités. Ces éleveurs, sont actuellement occupés à choisir les étalons et organiser les saillies et inséminations de leurs juments.

Les poulains à naître alimenteront dans quelques années les stocks des maquignons, après être passés dans les mains des cavaliers et autres amateurs de chevaux de toutes races, affairés par ces beaux jours et l'exaltation du début de saison, à entraîner leurs chevaux, à acheter le cheval prometteur, avant de l'exploiter, le temps d'une passion. Puis le jour où ce cheval n'aura plus les qualités et les aptitudes qui font de lui l'animal aimé, il se retrouvera dans le circuit viande, pour steak ou autre aliments pour chiens. Certains, sortiront in-extremis de l'enfer par le biais d'une quelconque association, mais le pourcentage est infime. Les autres finiront débarrassés, puis recyclés par les maquignons qui organiseront les papiers, les signalements, les pays pour écouler la marchandise.

Oui, le monde cheval a beau s'offusquer, et partager frénétiquement sur facebook les articles du trafic de viande équine, ce monde du cheval, peut bien s'indigner, il est tout autant acteur et responsable que ces maquignons. Les boucs émissaires de nos consciences, ne font que nettoyer les poubelles de nos passions, de nos rêves, de notre ego, de notre partialité.

Et tant que les consciences ne seront pas capable de coopérer avec la vérité et que le nombre de chevaux qui naissent chaque année continuent à être aussi important pour contenter nos désuètes ambitions, les maquignons continueront à avoir carte blanche pour faire souffrir les chevaux grâce à nous tous.

Moins de poulains, c'est moins de chevaux. Moins de chevaux,c'est donner plus de valeur à chacun, et des meilleures chances d'être mieux considéré. Tant que les chevaux sont à donner ou à vendre pour des sommes inférieures au prix de la viande, tant que nous remplacerons le vieux par un jeune plus neuf, en laissant le vieux chez un marchand en se faisant croire, que le marchand va prendre le temps de trouver une bonne âme qui s'en occupera avec amour à notre place, nos chevaux finiront dans des camions sordides, les yeux exorbités, avec de nouvelles identités toutes propres qui leurs garantira sans réserve l'entrée aux abattoirs.

Chaque cheval qui franchi le seuil des abattoirs, a appartenu à un homme ou femme de cheval un jour dans sa vie, qui l'a trouvé, merveilleux, beau, prometteur. L'hypocrisie se porte aussi bien que les trafics dans le monde du cheval !

Carina Mac Laughlan

Avatar de l’utilisateur
galiléa
Messages : 93
Enregistré le : jeu. mai 29, 2014 1:07 pm
Localisation : Bourges

Re: Cheval, ou chien?

Messagepar galiléa » mer. avr. 29, 2015 10:42 pm

j'espère qu'on ne mange pas furet ...??? :D
moi qui est en admiration les chevaux sauvages d'Amérique appelé Mustang
si seulement l'humain était moi vaniteux !!! mais ça ce serait :125: dans un monde parfait :126:
si la parole est d'argent le silence est d'or.....

Avatar de l’utilisateur
doggy
Messages : 762
Enregistré le : ven. nov. 11, 2011 3:31 pm

Re: Cheval, ou chien?

Messagepar doggy » jeu. avr. 30, 2015 6:05 am

oui, on pourrait tout à fait remplacer cheval, par chien...
Tant que certains s'en mettront plein les poches, tant qu'il y aura la demande, il sera difficile de stopper l'engrenage.
Heureusement qu'il y a ceux qui dénoncent haut et fort, parfois, ça fait avancer les choses et il y a des combats de gagnés.
Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas...

Avatar de l’utilisateur
chance
Messages : 6688
Enregistré le : sam. nov. 12, 2011 7:47 pm

Re: Cheval, ou chien?

Messagepar chance » ven. mai 15, 2015 4:26 pm

Encore un texte bien intéressant , qui soulève bien des réflexions, on pourrait sans doute y trouver un lien avec le chien et l'enfermement



Pour l’œil humain, l’écurie est un lieu confortable et sûr pour le cheval, mais ce que l’on sait aujourd’hui, et ce que l’on ignorait peut-être avant, c’est son caractère dangereux et stressant qui fait d’elle un lieu de vie inadapté au cheval.

En matière de santé équine, on connaît bien les répercussions physiques de l’hébergement au box, et grâce aux dernières recherches, nous commençons aussi à en déceler les répercussions psychiques.

Dans une étude parue en 2008, il a été révélé que la mise au box était vécue comme un événement stressant pour le jeune cheval. Sur les 36 chevaux hollandais étudiés, 70% des chevaux logés individuellement avaient eu un comportement stéréotypé.
Plus récemment, une étude britannique parue en 2015 a montré que l’isolement des chevaux dans des espaces confinés et individuels a un impact négatif sur leur santé et leur bien-être. Mais si pour l’humain, l’écurie est souvent envisagée comme un lieu sûr et confortable, pour le cheval – animal social constamment en contact avec ses congénères – cette forme d’hébergement est anxiogène et source de stress.

Wenisch, Emilie. Les stéréotypies des animaux élevés en captivité : étude bibliographique. Thèse d’exercice, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT, 2012
Ces résultats ne sont pas surprenants
Des études similaires ont été menées sur d’autres espèces vivant en captivité : zoos, laboratoires et cirques principalement, les résultats se croisent avec celles menées sur le cheval domestique : le confinement et l’isolement conduisent au mal-être. On sait aussi que certaines espèces développent des comportements extrêmes : il n’est pas rare que des orques (ou des dauphins, des perroquets, etc.) en captivité en viennent à l’automutilation et au suicide.

Sur le plan psychique, le confinement, l’isolement, la restriction de contacts sociaux, le manque de lumière (un des carburants de l’organisme), la privation de nourriture…, causent notamment stéréotypie, comportement agressif et dépression.

Sur le plan physique, les problèmes sont nombreux puisque la première fonction impactée par le confinement est la locomotion ; mais la locomotion n’est pas que mécanique (c’est-à-dire os, articulations et muscles). Lorsqu’elle est contrainte, les répercussions sont plus globales et touchent par exemple les pieds, la circulation sanguine, lymphatique et le système digestif. Ces répercussions sont bien connues : engorgement, problèmes de pieds divers et variés, raideur, ensellement (maintenu dans une attitude haute pour voir son environnement, le dos est relâché), problèmes respiratoires, de croissance, etc. La plupart du temps, on tente des stratagèmes comme la pose de bandes de repos ou on programme des séances de longe pour « déverrouiller »… Ce que l’on peut moins prévenir, ce sont les problèmes digestifs graves et parfois mortels que provoquent le box. Parmi les causes de mort, nous connaissons tous celle qui trône en haut du podium : la colique. Si la colique reste multi-factorielle, les recommandations vétérinaires sont unanimes : la meilleure prévention possible est d’offrir à son cheval une vie sociale au pré. Mais la colique n’est pas le seul problème digestif fréquent des chevaux vivant en box, en deuxième position on trouve les ulcères gastriques et s’il on pense son cheval épargné, rien n’est moins sûr, car la majorité des chevaux touchés – c’est-à-dire un cheval sur deux – n’en montrent pas de signes cliniques.

Colique, ulcères gastriques, stéréotypies, engorgement, arthrose, etc…, toutes ces maladies ont un point commun : leurs recommandations vétérinaires vont à l’encontre d’un maintien au box. Colique ? Mettez votre cheval au pré. Arthrose ? N’immobilisez surtout pas votre cheval. Stéréotypie, dépression ? Diminuez son stress et son mal-être en le plaçant avec des congénères. Engorgement ? Mouvements. Etc, etc.

Environnement enrichi et Paddock Paradise
Au 20ème siècle, un sujet a particulièrement été au centre des recherches : le pied équin. En étudiant la physiologie du pied du cheval sauvage et celle du cheval domestique, les chercheurs ont trouvé des points de comparaison remarquables. Tous ne partagent pas les mêmes conclusions techniques, mais tous sont unanimes sur la remise en cause des modes d’hébergement traditionnels. Parmi eux, Jaime Jackson pousse plus loin la réflexion et invente le Paddock Paradise. Les études le confirment, que ce soit par le biais d’un aménagement spécifique type paddock paradise ou autre, le cheval est plus heureux dans un environnement enrichi où il peut avoir accès à une nourriture variée et équilibrée (pas d’herbe grasse, elle n’est pas adaptée), vivre en groupe et disposer d’abris, d’aires aménagées, etc.

Il faut se rendre à l'évidence, le box est une cage.Il faut se rendre à l’évidence, le box est une cage.
Conclusion
Les recherches scientifiques nous montrent aujourd’hui que nos traditions s’opposent parfois aux besoins fondamentaux du cheval domestique. Le box est un mode d’hébergement qui ne convient pas au cheval, et nous devrions davantage élever notre sensibilité à ce sujet, car notre image d’Epinal collective est biaisée, et nous ne savons plus faire la différence entre ce qui semble normal et ce qui ne l’est pas. Ainsi, le box ne devrait loger que les chevaux malades ou accidentés qui requièrent une attention spécifique, mais il ne devrait pas loger quotidiennement notre compagnon, que ce soit sur quelques heures ou toute la journée.
Nous avons évoqué les problèmes de santé liés à la détention au box augmentant le risque de mortalité précoce, il se peut donc qu’un jour nous soyons confrontés à la perte de notre cheval à cause de lui. Alors, qu’attendons-nous pour retirer l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête ? N’oublions pas : la négligence, c’est le premier pas vers la maltraitance.

Sur le même sujet :

Consequences of Stall Confinement – TheHorse
Long-term stabling is no life for a horse, says professor – Horsetalk

drey333
Messages : 51
Enregistré le : sam. nov. 29, 2014 12:49 am

Re: Cheval, ou chien?

Messagepar drey333 » mar. mai 26, 2015 1:11 am

Yora toujours des chevaux à la boucherie tant que on voudra en manger... J'dit sa j'dit rien.
Les cavaliers aurons beau aimer leurs bêtes sa ne change pas grand chose.
Tout a fait d'acord pour les box : il faut se mettre a la place du cheval, ils sont dans des espaces où ils peuvent a peine bouger et quand ils sont sortit, leurs mouvements sont controler par le cavalier, ya de quoi devenir fou, même si on leur consent un jour par semaine au paddock ou autre.

Dans le sud de la france, j'ai connu des centre équestre qui ne mettais leur chevaux en box que la nuit, le reste du temps, les cavaliers vont les chercher au prés pour pouvoir les monter. Je regrette que ce ne soit pas partout comme sa


Retourner vers « Liens intéressants »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 12 invités