Eh bien ce matin, grosse régression...
Jules est parti (je lui laisse l'initiative du circuit, quand on est seuls) vers un petit bout de forêt, limite parc, où je peux le lâcher en principe sans trop d'appréhension : pas de gibier, une sortie sur une impasse, et la route relativement loin... d'autant que je prends toujours le chemin le plus éloigné de ladite route.
Donc, on arrive, je décroche la longe, et Monsieur file : normal, on abordait le terrain par des escaliers, et moi, je monte les marches poussivement.
J'entre dans la forêt, un "demi-tour" parce qu'il était quand même un peu trop loin : il fait la sourde oreille, et continue à me suivre (ou me précéder) de loin. Donc, "tu viens me voir"...
Décidément, le rappel, c'est pas encore ça ! Il arrive... en prenant son temps, s'arrête à un mètre de moi, renifle un buisson, et repart aussi sec.
Alors, j'ai fait demi-tour, suis allée m'asseoir sur un banc 10 mètres plus loin, et... j'ai attendu.
Au bout de 3 minutes, je l'ai vu passer comme une flèche, mais il n'est pas revenu vers moi, il a pris le chemin, supposant que j'avais continué, comme d'hab.
Au bout de 5 minutes, il est arrivé encore plus vite, un peu inquiet quand même.
"C'est bien, tu viens me voir" (mais pas trop, faut pas pousser), et puis "t'as fait le c..., tant pis pour toi, on rattache".
Fin de la promenade en longe, et allez savoir pourquoi, il suffisait qu'il parte à droite pour que moi, je choisisse le chemin de gauche.
Pour l'heure, il boude (sur mon lit : on a le sens du confort, ou on l'a pas) et médite sur la cruauté de ce monde en général, et de sa patronne en particulier.
