Moi, c'est Nestor...

[Cath]

Pour autant que j'en puisse juger, Nestor aboie parce qu'il a peur de ces étrangers qui, depuis un peu plus d'une semaine, sont dans le jardin mitoyen, alors qu'avant, il n'y avait personne (sauf un chat de temps en temps).
Et comme les gosses sont bruyants, courent, ont une voix perçante (des gosses, quoi !) et que les adultes sont incapables de ne pas lui parler en le regardant en face, forcément, il continue d'avoir peur...

Alors que là, une copine, qu'il n'a pourtant vue que 2 ou 3 fois, vient de passer à la maison : elle lui a dit bonjour calmement et sans le regarder en arrivant, elle s'est désintéressée de lui... il est venu lui flairer le bout des doigts, et quand elle est partie, elle l'a appelé doucement pour lui dire au-revoir, il s'est approché à nouveau jusqu'à se laisser effleurer

[Lisa]

J'ai moi même un chien qui court très vite je me demande ce que Cath pourrait faire .... . Prendre la laisse à la main n'impressionnera pas Nestor comment ça pourrait lui donner envie de venir voir Cath ? Si l'objet de son intérêt c'est les voisins il ne va pas s'intéresser à la laisse.
A moins de mettre un obstacle côté voisin comme les brise vus opaques en bois qui font 2 m x 1,50 m ou tout autre séparation. Même temporaire ?

C'est fou ce que des agissements un peu semblables peuvent nous toucher

[Cath]

Le pb avec les brise-vue, et compte tenu de la quantité qu'il m'en faudrait, c'est que... je ne sais pas trop si ce serait efficace, mais je ne sais que trop ce que ça me coûterait !

[mitee]

et le longer dans le jardin ? d'une pour lui permettre "un appuis" face a ces voisins si effrayants, mais aussi pour pouvoir rentrer si besoin sans pour autant courir après ?

[Cath]

Apparemment, le pb des voisins s'est réglé tout seul... et de la plus drôle des façons !
Ils m'avaient annoncé, avec une angoisse palpable, l'arrivée d'un autre partie de leur tribu, avec un chien (que j'avais déjà vu l'an dernier) : Major, jeune springer élevé tout ce qu'il y a de plus tradi.
Du coup, j'avais beau leur dire que Nestor est aussi à l'aise avec ses congénères que trouillard/paniqué avec les humains, ils étaient hyper-inquiets.
Et puis hier soir, Nestor a foncé au fond du jardin, aboyé deux coups sur ce nouvel arrivant... et depuis, silence radio !!!
Ce matin, il a passé une bonne heure assis à la clôture, à observer l'autre (qui, lui, n'a pas le droit de rentrer dans leur maison et a donc dormi dans un coin du cabanon de jardin) sans rien dire. Là, il y retourne de temps en temps, quand l'autre est libre, ils se reniflent du bout du nez à travers le grillage, mais c'est le calme plat.
M'étonnera toujours, mon farfadet !

[mitee]

il me fait penser aux chiens tellement peureux humains mais confiant chiens qu'ils en oublient les humains accompagnés de poilus...

[Cath]

C'est exactement ça !
D'autant plus que, souvent, les humains à chiens savent comment s'y prendre, et ne s'obstinent pas à lui parler et à le fixer quand on leur demande de l'ignorer

[twitwi]

C'est cool que ce chien puisse faire le tampon avec Nestor ! Tu dois être sacrément soulagée.

Sinon, avant que ce revirement de situation miraculeux ne se produise, j'avoue que j'aurais opté pour la mise en longe comme Mitee... ou simplement le temps. Le temps que Nestor se fasse à l'idée qu'il y a du mouvement à côté et que ça n'est pas dangereux.

Mais bon, le copain chien fait ça tellement mieux !

[Cath]

Entre temps, les voisins d'à côté sont arrivés...
Nestor (qui pourtant les connaît) a commencé par aboyer, à toutes fins utiles. Mais comme ils se sont contenté d'un "bonjour, Nestor", après quoi ils l'ont ignoré, ça s'est très vite calmé !

Avec les voisins du fond, il y a encore quelques aboiements, surtout quand les gosses s'excitent, mais ça va nettement mieux. Ouf !

Longer au jardin, ça n'aurait vraiment pas été facile : ce n'est pas très vaste, il y a des tas d'obstacles (arbres, arbustes, massifs, étendoir à linge...), et puis quand il fait beau, je laisse la porte ouverte quand je suis là (si je m'absente, il reste enfermé dedans) et Nestor va et vient librement entre la maison et le jardin.

Enfin, ça va mieux, de façon générale : il accepte de plus en plus la présence d'humains dans son espace vital, et commence à aller spontanément renifler le bout des doigts quand les gens, même inconnus de lui, lui semblent sympas.

Petit à petit, le farfadet se civilise...

[Cath]

Ce matin, en promenade dans le quartier, rencontre du voisin terrifiant (celui qui l'avait terrorisé le premier jour), mais... qui promenait son nouveau chien - un jeune teckel à poils durs qui ne pense qu'à aller voir tout le monde, gens et chiens, pour jouer ou se faire caresser.
Résultat : Nestor, tout content de se faire un nouveau copain, en a presque oublié d'avoir peur du voisin !