J’ai un peu besoin d’aide aujourd’hui …
Léon semble présenter des terreurs (avait déjà fait ça , si vous vous souvenez du chemin maudit ) que je ne sais pas gérer en longe . En fait, je suis totalement démunie face à ce chien en panique (dans sa bulle de transe négative ) qui ne pense qu’à une chose fuir le plus vite possible , le plus loin et le plus vite … rien n’y fait …
aujourd’hui , je sélectionne une balade calme , sans trop de monde , pour qu’il puisse renifler à son aise . La première partie de la promenade se passe à merveille , j’ai repris la longe , il marche de buissons en pins , renifle intensément.
C’est sans compter sur la présence de deux ânes derrière un grillage … En soi , rien de bien grave , Léon s’approche avec précaution, hume l’air de loin , et se désintéresse des beaux ânes qui eux , restent intéressés par notre présence et nous suivent à distance . Je dois respecter 1/2 h de balade donc au bout de 15 minutes , nous faisons demi tour… On passe les ânes sans soucis et c’est la catatrophe ! Un des deux cocos se met à braire d’une force !!! Léon ne s’en est pas remis . La crise de panique a commencé à ce moment là . Donc il présente tous les signes de stress possibles ( tremblements , halètements, fuite en avant , fort , vite et loin … ) Il cherche à me tracter via la longe . Bien que je comprenne qu’il a peur , il n’est pas question de me laisser traiter de la sorte . C’est assez violent et insupportable, un Léon qui tracte comme un boeuf , toujours plus vite et plus fort . J’ai peur de tomber . De plus , il ne doit pas courir , sauter , forcer sur sa patte opérée .
Sachant que le moindre mot , ou regard peut être pire que tout , dans ce cas je ne dis rien , freine la longe et le stoppe , et me détourne en me disant « il va redescendre , on va repartir après » . Ben non , il piaille , pigne sur place , avance , recule , tremble et regarde avec insistance la voiture qu’on aperçoit au loin et que , je suis certaine , il a reconnu .
Je tente un ou deux départs , en changeant de direction , il me suit sans tirer , en tremblant et dès que j’incurve pour reprendre la direction du retour , il retire à fond , donc je le stoppe (c’est assez sec

car je ne veux pas le laisser prendre de la vitesse et courir , donc je freine un peu et bloque rapidement)
Il tente à plusieurs reprises de me déstabiliser en partant fort d’un coup (il me donne de vrais coup de butoir dans la longe ) .
Là s’arrête ma capacité à changer cet état de fait . Léon est hors d’atteinte à quelque demande que ce soi , en mode survie on dirait , ne pensant qu ‘une chose : dégager de là . Et moi , je le retiens , ça met une pression de dingue sur son cou , et je me fais tracter quand je perds l’équilibre . Et aussi la trouille qu’il se fasse mal . On a attendu entre 5 à 10 minutes , sans changement d’état du gros …
Dois essayer de lui parler , ou bien est il mieux de ne rien dire ?
Je sais qu’il se sent diminué , et que c’est cela ainsi que le repos strict qui l’ont fait régresser par rapport à ça . Pour autant , il faut bien qu’on reprenne les balades ! On ne va pas se recroqueviller sur nous même , parcequ’il est trop sensible .
Mon besoin aujourd’hui est de rester calme quand je me fait malmener ainsi . Et de savoir quoi faire , surtout pour ne pas empirer les choses . En terme de longe , de position , de paroles ou de silence ...
On est rentré , il a mis un peu de temps à redescendre … je pense que la trouille à duré trop longtemps . Je n’ai pas su me laisser tracter jusqu’à la voiture pour que ça dure moins longtemps … est ce une bonne chose d’attendre en statique que le chien se calme ? S’il est en situation de peur et qu’on reste immobile, n’est ce pas rajouter de l’huile sur le feu ?
Bref , ça me fait mal au coeur de le voir comme ça , alors que la sortie est prévue pour sa détente . Et physiquement, je vous assure que 40 kg qui tirent , c’est une vraie épreuve pour moi , avec , en filigrane, la peur qu’il ne se blesse …